Citroen

HISTORIQUE

Citroën est un constructeur automobile français fondé en 1919 par André Citroën qui fait partie du groupe PSA Peugeot Citroën depuis 1976 (36 ans)
Citroën a toujours été réputé pour ses technologies d’avant-garde et, à plusieurs reprises, a révolutionné le monde de l’industrie de l’automobile. La marque a notamment créé la Traction Avant en 1934, l’utilitaire H, les 2CV, DS, GS, BX, SM, CX ou encore, la XM.
À la sortie de la Première Guerre mondiale, pendant laquelle il a fondé et dirigé une importante usine de fabrication d’obus, le polytechnicien André Citroën décide de créer, en 1919, sa propre marque d’automobiles.
Il transforme son usine d’obus, créée en 1915, située sur l’actuel emplacement du Parc André Citroën, quai de Javel (actuel quai André Citroën) dans le 15e arrondissement de Paris, et absorbe le constructeur automobile Mors dont il devient directeur général administrateur, et industrialise le premier modèle de la marque : la Citroën Type A. Ce modèle est la première automobile européenne construite en série.
 En 1919, il sort quotidiennement 30 voitures, en 1920 il produit 2 810 véhicules et 12 244 en 19212.
En 1924, Citroën commence une collaboration avec l’ingénieur américain Edward Gowan Budd, qui a travaillé depuis 1899 au développement des carrosseries tout en acier pour les voitures de chemin de fer, et pour de nombreuses marques d’automobiles (Dodge etc). En 1925, Citroën industrialise par ce biais la première carrosserie « tout acier » entièrement fermée en Europe.
Le succès est au rendez-vous mais la concurrence industrielle est forte et implique un très fort développement créatif, technique et industriel.
Citroën innove en matière de Fordisme et de Taylorisme avec des voitures bon marché, au détriment de ses bénéfices et très importants coûts de développement, ruineux en pleine période de guerres mondiales et de crises (grande dépression).
« C’est également au cours de cette période que Lazard Paris, dorénavant installé rue Pillet-Will, devient un acteur important dans plusieurs sociétés industrielles françaises, auréolé de son succès chez Citroën.En effet, dès 1927, la banque apporte au constructeur automobile les fonds dont il a besoin, renégocie sa dette, par exemple en lui rachetant la Sovac, qui lui servira plus tard à distribuer de nombreux crédits. Mais elle va plus loin en entrant dans son capital et en installant trois de ses membres au conseil d’administration (Raymond Philippe, Andre Meyer et Paul Frantzen). Les relations entre les deux groupes se distendent par la suite et, en 1934 la banque ne peut empêcher la faillite de l’industriel. Les deux familles restent cependant liées, avec le mariage du fils d’André Citroën et de la dernière fille de David David-Weill »3
Le lancement révolutionnaire mais très coûteux de la Traction Avant, qui surclassera toutes ses rivales pendant 15 ans à partir de 1934, ne sauve pas la marque de la faillite.
Fin 1934, les banques (banque Lazard etc) et créditeurs perdent confiance et décident de ne plus suivre son sur-endettement chronique et ses importantes pertes financières, et de confier la gestion à son principal débiteur Pierre Michelin, du groupe Michelin, (second fils d’Edouard Michelin, co-fondateur du groupe Michelin, un des principaux créanciers de Citroën) avec la mission très difficile de lui éviter la faillite.
Par contre, dans son livre La conjuration de Javel (publié en 1996), Bernard Citroën démontre que la dette était moins sévère que l’on avait dit, et que la marque aurait pu échapper à la faillite.
Le 21 décembre 1934, Citroën est mis en liquidation judiciaire. Le principal créancier, Michelin, reprend la marque, sauve les 250 000 emplois, calme 1 500 créanciers et les milliers de petits porteurs mécontents.
Pierre Michelin succède à André Citroën en juillet 1935, après 15 ans d’activité industrielle au sommet, suivi par Pierre-Jules Boulanger en 1937.
Nommée initialement Société anonyme André Citroën, l’entreprise a pris le nom de Citroën S.A. en 1968.
En 1976, Peugeot acquiert 90 % du capital de Citroën à Michelin et devient jusqu’à ce jour le groupe PSA Peugeot Citroën, société à directoire et conseil de surveillance, propriété de la Famille Peugeot.
Citroën Traction Avant (1934 -1957) Type A : 1919-1921. Première voiture de grande série, à conduite facile. Existe en de nombreuses versions : sport, camionnette, autochenille, etc.
 5 CV Type C : 1921-1926, deux ou trois places, carrosserie en tôle clouée sur bois, pas de freins avant, 60 km/h, démarreur électrique, moteur à soupapes latérales de 4 cylindres 856 cm³ refroidi par thermosiphon, trois vitesses. Suspension à ressorts à lames. Surnommée « cul-de-poule » à cause de son arrière pointu. La version à trois places sera surnommée « Trèfle ». Absence de porte à gauche.
 B2 : 1921-1925. Remplace la type A, existe en autochenille.
 B10 : 1924-1925. Carrosserie tout acier, 3 vitesses.
 B12 : 1926-1927. Moteur à soupapes latérales de 4 cylindres 1 453 cm³.
 Il n’y a pas de B13.
 B14 : 1926-1928. Freins à tambours avant et arrières, cinq places. Grand succès : plus de 100 000 fabriquées.
 B15 : 1928. Camionnette à cabine fermée.
 C4 : 1928-1932. Remplace la B14. Le moteur utilise une pompe à eau pour le refroidissement et un allumage par delco. Le « moteur flottant » est monté sur des blocs de caoutchouc, antivibrations.
 C6 : 1928-1932. 1re Citroën à moteur 6 cylindres. Apparition des vitres Securit. Sert de base au modèle à chenilles de la Croisière jaune.
 Citroën Rosalie 8, 10 et 15 : 1932-1933. Succèdent aux C4 et C6 et annoncent la traction avant. La version 8 CV bat tous les records.
 Traction avant 7, 11, 15 : 1934-1957. La version 22 CV (vitesse maximum : 140 km/h) ne sera jamais produite en raison des difficultés financières de la marque et de problèmes de mise au point. Ce sera la 15 CV (1938) qui tiendra le rôle de porte-drapeau de la gamme.
 Citroën 2 CV : 1949-1990. Voiture populaire devenu l’un des symboles de la France des Trente-Glorieuses, se caractérisant par sa simplicité et son dépouillement.
 DS et ID : 1955-1975. Modèle révolutionnaire à sa sortie, aussi bien par sa ligne et son intérieur dus à Flaminio Bertoni que par sa technologie embarquée (suspension, embrayage, freinage, direction hydraulique).
 
Le début de l’histoire de la marque est également marqué par les grandes expéditions organisées par André Citroën à travers le Sahara (la traversée du Sahara en 1922), l’Afrique (la Croisière noire en 1924-1925) et l’Asie (la Croisière jaune en 1932-1933). Ces expéditions, dirigées par Georges-Marie Haardt et Louis Audouin-Dubreuil, utilisaient des autochenilles Citroën-Kégresse et devaient prouver la robustesse des voitures de la marque. Ces aventures firent l’objet de films et d’expositions scientifiques puisque des journalistes et des scientifiques faisaient partie des équipes (Pierre Teilhard de Chardin participa à la Croisière jaune).
André Citroën prêta aussi des véhicules à l’Amiral Byrd qui les utilisa au Pôle Sud en 1934. Une tentative de traversée du Canada et de l’Alaska (la Croisière blanche en 1934) se solda par un total échec.

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